La famille des Wendel
à travers trois siècles d'histoire
1704-2004 |
Dans la lignée des dossiers consacrés par le musée d'Orsay aux dynasties d'industriels comme les Schneider en 1995, le musée présentait l'exposition " La Maison des Wendel, trois siècles d'industrie en Lorraine " du 15 Novembre 2004 au 13 février 2005. Les deux classes de Terminale ES ont été invitées à découvrir l'histoire sociale et économique d'une région industrielle liée à la famille Wendel.
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Les Wendel sont une famille d'entrepreneurs représentés aujourd'hui par Ernest Antoine Seillière (neuvième génération). Le fondateur de la dynastie familiale est Jean-Martin Wendel qui achète en 1704 à Hayange, une forge demi ruinée. La demande est alors forte, l'épopée industrielle commence. La famille Wendel est très vite propriétaire de cinq forges en pleine activité. Le XIXe siècle est celui du développement. La famille participe au Comité des Forges et développe son activité sidérurgique. Les principaux clients sont alors la Marine, l'Armement et l'industrie ferroviaire française. L'activité demeurera florissante jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Le déclin s'accélère avec la concurrence des NPIA qui met à rude épreuve la région Lorraine. Aujourd'hui la famille Wendel a vendu son activité sidérurgique pour devenir une entreprise investissant dans des secteurs très divers (deuxième éditeur de France, production de matériel électrique, activités de services etc )
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Les quatre salles présentent l'histoire de l'entreprise de sa création au début du XVIIIe siècle jusqu'au début des années 2004. L'exposition est cependant essentiellement centrée sur la période du XIXe siècle.
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La deuxième partie de l'exposition était consacrée aux grandes avancées industrielles et sociales. Plusieurs salles offrent l'occasion de découvrir l'organisation sociale paternaliste mise en uvre en Lorraine : la création de logements destinés à fidéliser une population rurale, le financement par l'employeur de lieux de cultes (églises, chapelles, temples) d'hôpitaux et de commerces, la mise en place de caisses de secours et de caisses de retraite, la mise en place enfin d'école et de centre d'apprentissage. L'objectif est d'éviter aux ouvriers et aux employés travaillant sur le carreau, le cabaret (l'Assommoir) et l'activité syndicale (Germinal). |
L'exposition se conclut par une troisième partie sur la vie des hommes dans les mines et les forges. Le tableau d'André Rixens " Laminage de l'acier " évoque la puissance et la difficulté des métiers de l'industrie. Comme en témoignent les images conservées, c'est vers l'âge de 14 ans que débute le travail d'apprentissage au début du XXe siècle. L'activité des femmes est importante. Elles sont essentiellement trieuses de minerai ou lampistes. L'ensemble des métiers de la mine va se transmettre de père en fils. Toute la stratégie des maîtres de forges consiste en effet à obtenir le soutien et la fidélité de familles locales qui fourniront des lignées d'ouvriers, de mineurs, d'employés et de directeurs. |
L'exposition met également en valeur les moments de détente et de sociabilité ouvrière, qui s'organisent autour de la Saint-Nicolas ou de la Fête du charbon. |
" Le peintre a traduit la volonté
surexcitée et inconsciente dans le corps même, car l'esprit
des travailleurs sommeille, hébété par l'immense
effort coutumier. C'est l'homme aux prises avec les éléments
déchaînés et enchaînés par son industrie
qu'il traduit" |