En résumé
Brecht était incontestablement un très grand dramaturge, il n'en
avait pas moins certains côtés antipathiques particulièrement
dans son rapport avec les femmes. . . Mais le roman de Jacques-Pierre Amette
ne se veut pas un élément à charge supplémentaire
dans un dossier récemment instruit par diverses études historiques.
Il s'agit plutôt de la reconstitution d'une époque à travers
une extraordinaire galerie de portraits. En octobre 1948, Bertolt Brecht rentre
à Berlin après un exil de quinze ans aux États-Unis. Les
autorités doutant de son intégrité marxiste décident
de placer dans son entourage une actrice autrichienne, Maria Eich, pour espionner
ses faits et gestes et rendre compte de ses opinions les plus cachées.
Maria Eich accepte la mission sans enthousiasme mais elle n'a pas vraiment le
choix. Son père était en nazi notoire, son mari aussi qui s'est
réfugié au Portugal où il serait facile à retrouver,
sa fille vit à Berlin Ouest. Elle devient actrice dans la troupe de Brecht
et, occasionnellement, sa maîtresse, mais si elle ne parvient jamais à
l'aimer sincèrement, elle ne peut se défendre d'une véritable
admiration à son égard.