En résumé



Après les succès de Son frère (2001) porté à l'écran par Patrice Chéreau, et de L'Arrière-saison (Grand Prix RTL-Lire 2003), Philippe Besson nous projette au coeur de l'une des plus belles villes du Vieux Continent, Florence, au tout début de l'automne. Au moment, surtout, où s'achève la vie terrestre de Luca, jeune homme de vingt-neuf ans retrouvé noyé sur une rive de l'Arno. Sa voix ouvre le récit : une voix d'outre-tombe - mais pour parler de manière juste, ne faut-il pas toujours parler depuis le pays des morts ? -, qui décrit minutieusement ce qui lui arrive et qui médite sur sa situation de corps promis à la poussière. Puis surviennent, sur un mode alterné qui ne cessera pas jusqu'à la fin du livre, les voix d'Anna, la jeune femme qui l'aime, et de Leo, le jeune homme qui l'aime également. Désire-t-on toujours à trois ? Malheureusement, oui. C'est là l'essence tragique du Dieu désir comme nous l'a appris l'anthropologue René Girard. Et ici, c'est bien de tragédie qu'il s'agit : celle d'un amour contrarié entre trois êtres qui se sont cherchés et qui n'ont peut-être pas réussi à se trouver. Ou mal, comme d'habitude. Comme toujours

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