LE GONCOURT DU LYCEE JEAN RACINE

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Vendredi 17 Janvier 2003:

Voici l'article concernant le livre élu "prix Goncourt" du lycée Jean
Racine mardi dernier.

Cet article, écrit par Mathilde Blanchard (T.L.2) avait déjà été publié par le
Courrier Picard (édition du 29 décembre). M. EIBEL, critique littéraire reçu au
lycée mardi l' a trouvé "remarquable", et lors de l'atelier d'écriture
a proposé aux élèves de le retravailler et de le refondre pour le réduire à la
façon d'une "brève".

Voici donc le résultat :

Mon père, Juliette Abécassis

PRIX GONCOURT DU LYCEE JEAN RACINE DE MONTDIDIER

La mort banale d’un père, un demi-frère inconnu qui surgit de nulle part, voici
les " ingrédients de départ " de cette quête identitaire prenant
parfois l’allure d’une enquête policière. Jusqu’où l’amour effréné, presque
incestueux, d’une fille pour son père peut-il conduire ? C'est à cette question
angoissante et captivante que tente de répondre Eliette Abécassis dans son
dernier roman. Un roman qui va crescendo, rythmé par l'anaphore obsédante et
envoûtante de l'expression " Mon Père ", derrière laquelle se
dissimule un drôle de personnage, inconnu et pourtant si familier…Freud aurait
eu matière à réfléchir…

 

Mathilde BLANCHARD, élève de T.L.2 et critique littéraire.

Mardi 14 Janvier 2003

Mardi 14 janvier a eu lieu l'élection du deuxième "Prix Goncourt" du Lycée Jean Racine.
Les quinze élèves qui, sur les trente-cinq inscrits, ont lu au moins sept livres sur les dix de la sélection de l'Académie Goncourt ont pu participer à l'élection qui s'est déroulée au restaurant pédagogique autour d'un repas digne du "Drouant", célèbre restaurant parisien où se réunissent les académiciens Goncourt.
Là, en présence de notre hôte, M. EIBEL, critique littéraire au Magazine littéraire" et conseiller littéraire aux éditions flammarion, nos élèves ont, à la surprise générale, élu Mon Père de Juliette Abécassis.

Ce choix va à l'encontre du vote des autres lycéens français qui ont plébiscité La mort du roi Tsongor de Laurent GAUDE.
A l'issue de ce repas littéraire, et pour couronner cette deuxième opération Goncourt organisée par l'équipe de Lettres et le C.D.I., M. EIBEL a donné une Conférence ouverte à tous les élèves de Premières et de Terminales littéraires du lycée ainsi qu'aux élèves ayant participé au vote. Le thème de cette conférence-débat était "qu'est-ce qu'un critique littéraire ?", ce qui a particulièrement intéressé les élèves inscrits au "Goncourt" dans la mesure où ils avaient justement, lors des "mardis du C.D.I." écrit des articles de critique littéraires sur les romans qu'ils avaient lus, articles publiés par notre partenaire Le Courrier Picard. ( voir photos de la conférence, cliquer sur le lien articles pour lire les articles écrits par nos élèves)
Après la Conférence, M. EIBEL a animé un atelier d'écriture ayant pour but de faire écrire aux élèves ayant participé jusqu'au bout la critique littéraire du livre élu.
Cette dernière étape du Goncourt a donc été un franc succès. L'objectif qui consistait à faire lire et écrire nos élèves a été rempli.

Mardi 17 Décembre 2002:

Aujourd'hui, mardi 17 décembre, à 12h30, au C.D.I., a eu lieu l'élection du tiercé gagnant du 2ème prix Goncourt interne du lycée Jean Racine.
Les trois oeuvres retenues sont :

Podium
de Yann MOIX

Mon Père de
Juliette ABECASSIS
La Mort du Roi Tsongor de
Laurent GAUDE

Le prix Goncourt entame désormais sa dernière ligne droite : après les vacances de Noël, sera proclamé LE prix Goncourt du lycée Jean RACINE, un seul sera retenu parmi les trois auteurs élus aujourd'hui.
Il est encore temps de participer en se lançant dans la lecture de ses trois oeuvres, seul critère retenu pour pouvoir participer à l'élection finale.

Si vous voulez en savoir plus sur les trois oeuvres retenues, lisez les critiques écrites par les élèves et publiées dans le Courrier Picard, partenaire de l'opération.

Novembre 2002:

Déjà, le Goncourt des lycéens entre dans sa dernière phase ! Quel tourbillon! Quelle course contre la montre ! Mais quelle belle expérience enrichissante ! Quel bonheur de voir des élèves lire, discuter entre eux, avec les adultes, de littérature. C'est presque surréaliste ! Le taux de fréquentation du C.D.I. est en nette progression, et voilà nos élèves qui se connectent sur le site officiel du Goncourt des Lycéens, échangent avec d'autres élèves de France, notent les œuvres de un à 10, les commentent, écrivent des articles de critique littéraire. C'est d'ailleurs une des motivations qui les a poussés à jouer si bien le jeu : ils lisent des "vivants" comme ils disent, et c'est la première fois que ça leur arrive, des "vivants" qu'ils veulent rencontrer, qui vivent en 2002, qui partagent peut-être, sûrement, en tout cas ils le pensent, leurs préoccupations, qui ont l'air accessible, bref des gens réels, qui ne vivent
pas dans leur bulle ou dont les œuvres ne sont pas recouvertes par la poussière des siècles...
C'est ça la magie du Goncourt, et c'est pour cela que ça marche si bien !
Le Goncourt des lycéens, c'est du concret, derrière le livre, il y a un homme ou une femme, et vivants ! et insérés ! humains quoi ! On peut aller à leur rencontre, par la lecture, mais pas seulement, et c'est ce "pas seulement" qui intéresse nos élèves et les
pousse à lire. Et les voilà qui réfléchissent sur des notions qui jusqu'alors étaient abstraites pour eux, et qui d'un coup deviennent visibles, évidentes : tel roman est-il autobiographique ? Peut-on tout écrire ? Tous les écrivains sont-ils pervers ? Pourquoi une scène érotique écrite choque-t-elle plus qu'une image ? Et ils discutent avec leurs camarades d'autres classes, les poussant eux aussi à lire : déjà 35 inscrits, piqués au jeu, qui lisent, échangent, commentent,
s'interrogent...
En tant que "prof Goncourt", on est dépassé par le processus, on croit rêver ! Sont-ce les mêmes élèves qui refusaient de lire auparavant ? Il y a bien, à n'en pas douter, une magie du Goncourt que l'on veut faire durer le plus longtemps possible : en organisant par exemple pour le vote de ce Goncourt interne, un repas inspiré de chez Drouant, et en invitant à nouveau la presse régionale, et pourquoi pas un écrivain . Faire venir un auteur au lycée, pour prolonger cette délicieuse atmosphère, pour continuer à croiser nos élèves en train de lire, dans le hall, au C.D.I. ou en classe à la fin d'une interro !
On dit souvent que le Goncourt des lycéens est une belle expérience dans une vie de lycéen, elle l'est aussi dans la carrière d'un prof.
Eric LARRIBE, professeur de Lettres, référent Goncourt à Montdidier